Nouvelle pour Gui!

STÉPHANE FALLU
Faire sourire les gens... et la chance
Pascale Lévesque
Le Journal de Montréal
27-11-2006 | 11h40

L'humoriste quelquefois mal servi par les circonstances monte sur les planches.

À moins de fréquenter les bars et les soirées thématiques d'humour, en 15 ans, le grand public a plus souvent vu Stéphane Fallu à la télé que sur la scène. Mais mercredi, ça y est, le naïf et bon enfant humoriste se lance officiellement dans la cour des grands.

Stéphane Fallu, mieux connu sous le pseudonyme de «l'humoriste qui fait de la télé et de la radio l'été», en aura pris, du temps, avant de concocter son premier one-man-show officiel.

Pourquoi maintenant? «D'abord, des gens ont cru en moi, puis il fallait que je travaille mes pectoraux. Remarque qu'il y avait peut-être un peu de paresse. Un peu de ça et le fait que je voulais faire ce que j'aimais. Je n'ai jamais voulu être grand public, du fait je n'ai pas fait beaucoup de compromis», explique-t-il.

Enlevez vos cerveaux

Ce qui n'a pas empêché Stéphane Fallu de rouler sa bosse dans le circuit «underground» de l'humour québécois. «Je suis un paresseux qui travaille fort», avoue celui qu'on a pu voir à l'émission Tête à Kat, à la SRC, et qu'on suit tous les étés dans Sucré-Salé, à TVA.

Ce qu'on verra ce mercredi, c'est l'analyse d'un gars «vulnérable à l'os» sur l'absurdité du quotidien mis dans une histoire de une heure et demie où des personnages repassent plusieurs fois.

«Ce n'est pas un show révolutionnaire, dit-il à propos de son propre spectacle. C'est comme des Martine à la plage, mais avec Stéphane au lieu de Martine. On rit et on ne se prend pas au sérieux. Et je le dis au départ, enlevez vos cerveaux!» lance l'humoriste, qui mise sur les images que ses numéros suscitent dans l'imaginaire du public.

Reste que le meilleur moyen pour se préparer à voir un spectacle de Stéphane Fallu, c'est de comprendre le personnage. Un personnage que la conjoncture et le hasard n'ont pas toujours servi comme il l'aurait souhaité.

Destin tordu

«Après un show, Roméo Pérusse est venu me dire qu'il voulait m'aider à partir ma carrière. Trois jours après, il est mort!» raconte-t-il. La malchance l'a poursuivi à la radio et à la télé, où des gens lui promettant un avenir dans leur station se sont fait congédier dans les jours qui ont suivi. Sans oublier cette fois où il a manqué une répétition des Parlementries.

«L'autre jour, en déjeunant, je me suis aperçu que le beurre de pinottes neuf que j'ai acheté à l'épicerie était déjà entamé de quatre grosses lampées. Non, mais à qui ça peut bien arriver à part à moi?» se demande-t-il.

Cela étant dit, chanceux comme il est, c'est peut-être votre dernière chance de le voir! Si nous étions des blagueurs macabres, nous ajouterions «à moins que le théâtre passe au feu avant sa première». Mais nous ne faisons pas ce genre de blague.

C'est justement cet esprit que Stéphane Fallu a voulu transposer dans ce premier vrai spectacle. Un spectacle qui, il l'espère, vous donnera mal aux joues.

Stéphane Fallu sera à l'Olympia (de Montréal!) le mercredi 29 novembre.