23 mars 2006

L'artiste controversé Ashley MacIsaac veut être candidat au leadership du PLC

(PC) - Le musicien du Cap-Breton Ashley MacIsaac a assuré mardi qu'il est très sérieux lorsqu'il affirme vouloir poser sa candidature dans la course à la direction du Parti libéral du Canada.

Non ce n'est pas une autre de ses excentricités, assure celui qui a renouvelé d'extravagante façon l'image du violoneux et de la musique celtique. Agé de 31 ans, Ashley MacIsaac reconnaît qu'il a, pendant des années, misé sur un côté "sexe, drogues et rock'n'roll" pour vendre des billets de concert. "Ce n'est pas ce que je compte faire pour défendre mon programme pour les libéraux", a-t-il déclaré en entrevue.

MacIsaac s'est surtout fait connaître à compter de 1995 avec la parution de "Hi How Are You Today?", comprenant le succès "Sleepy Maggie".

Il n'a pas tardé à faire les manchettes pour sa conduite provocante. Il a notamment montré ses organes génitaux lorsque le kilt qu'il portait s'est soulevé au cours d'une émission télévisée de fin de soirée aux Etats-Unis; il a déjà confié au cours d'une entrevue qu'il aimait uriner sur ses partenaires sexuels, et lors d'une autre entrevue, qu'il était déterminé à être "plus bizarre que Michael Jackson".

Se décrivant comme un libéral de longue date, M. MacIsaac assure qu'il n'est plus le même homme, et qu'il songe à faire le saut en politique depuis quelques années. Il a participé à plusieurs congrès libéraux par le passé et il dit espérer pouvoir bénéficier des conseils de son ami Allan MacEachen, un ancien vice-premier ministre libéral.

S'il donne suite à ses ambitions, il pourrait faire la lutte à l'ex-premier ministre néo-démocrate ontarien Bob Rae, aux députés Scott Brison et Michael Ignatieff, considérés comme des candidats potentiels. Le député John Godfrey et l'avocate Martha Hall Findlay ont officiellement annoncé leur intention d'être candidats au leadership.

Le président du parti, Mike Eizenga, n'a pas voulu commenter les ambitions de M. MacIsaac. Il a invoqué la nécessité pour lui de demeurer neutre. Le directeur libéral national, Steven MacKinnon, a lui aussi décliné l'invitation à commenter l'information.

M. MacIsaac, qui est originaire du Cap-Breton, en Nouvelle-Ecosse, mais qui vit à Toronto depuis cinq ans, se dit prêt à organiser une campagne dans le but de démontrer qu'il est un candidat valable. Il promet que son programme inclura des mesures concernant les autochtones et les jeunes, et un renforcement des liens avec le Québec.