20 décembre 2005

Barbie torturée par les petites Britanniques

«
Attention Barbie! La célèbre poupée en plastique est victime de mutilations et d'actes de torture entre les mains de certaines petites filles en Grande-Bretagne, avertit une étude britannique publiée lundi.

«Les fillettes à qui nous avons parlé considèrent le fait de torturer Barbie comme une activité ludique légitime et la torture comme une activité sympa» par comparaison à d'autres formes de jeux avec la poupée», explique Agnes Nairn, de l'université de Bath.

«Les types de mutilation sont variés et créatifs et vont de l'arrachage des cheveux à la décapitation, en passant par les poupées brûlées, cassées ou même passées au four à micro-ondes.»

Les chercheurs des départements marketing et psychologie de l'université de Bath ont interrogé 100 enfants en école primaire sur leur comportement à l'égard de toute une série de produits. Ils ont découvert que les poupées Barbie provoquaient les plus fortes réactions, suscitant, selon les réponses des écoliers, «rejet, haine et violence», a souligné Mme Nairn.

Cela va au-delà de l'expression d'une antipathie: des violences physiques et tortures contre la poupée ont été rapportées à plusieurs reprises avec une certaine jubilation, quel que soit l'âge, l'école et le sexe». Autre constat, arrêter de jouer à la Barbie apparaît comme un rite de passage pour de nombreuses filles.

Mme Nairn souligne toutefois que les mauvais traitements infligés à la poupée ne doivent pas être un motif d'inquiétude particulier. «Les enfants considèrent simplement qu'il s'agit d'un moyen créatif de se débarrasser d'un objet indésirable de la même manière qu'on pourrait écraser des canettes pour le recyclage», explique-t-elle.

La société Mattel, qui vend 94 millions de Barbie par an dans le monde, a réagi à l'étude. Malgré les résultats de ces travaux, «nous savons qu'il y a des millions de filles au Royaume-Uni et dans le monde qui aiment jouer avec Barbie et continueront à le faire à l'avenir», assure le groupe dans un communiqué.